lundi 30 juin 2008

Fleurs et squattes

Aujourd’hui j’ai visité un appartement. Il s’agissait d’une colloc avec un fleuriste gay de 38 ans qui parfumait toute sa maison avec un radiateur expulsant des senteurs de roses.

Aujourd'hui j'ai visité un appartement. Il s'agissait du propriétaire du squat précèdent. Un chinois énorme qui voulait que je partage ma coloc avec un terroriste iranien dans une bicoque sale et sans fenêtres.

Aujourd'hui dans les toilettes de l'uni un paki de 35 ans a sniffé son rail devant moi et s'est gratté le nez pendant 5minutes.

samedi 28 juin 2008

Backpacker life is crazy


Aujourd’hui j’ai visité mon premier appartement à Melbourne. C’était un squatte de drogués complètement insalubre, la femme qui m’a fait visiter était une black de 200 Kilos unijambiste et fanatique. Lorsqu'elle m'a dit que le propriétaire allait venir pour me faire visiter le reste et que je pouvais attendre dans le salon je me suis vite cassé. Je garde néanmoins l’adresse pour Caroline ou Marc.

Ma voisine de chambre est une Australienne américaine gogodanceuse très avenante.

Aujourd’hui deux Australiennes (une Indienne du Sri Lanka et une Chinoise d’Afrique du Sud) m’ont ajouté sur facebook. Il y en a une que j'ai surnommée affectueusement JAWS.

JAWS m’explique qu’en Australie les filles bien comme elle recherchent des hommes qui ne fument pas. JAWS a 20 ans – traduire 15 ans d’âge mental français -, elle a une mâchoire d’acier, se fringue comme une grand-mère morte (ou comme une Australienne) et mange de la bouffe australienne conduisant à une mort certaine vers 40 ans.

Il n’y a pas de personnes âgées dans la rue à Melbourne. En revanche, il y a des boites pour déposer ses seringues usagées (diabètes ou droguées) dans les toilettes de l’université. Conclusion manger de la vegemite diminue grandement l’espérance de vie.



Aujourd’hui les annonces de location d’apart : NUDIST LIFE STYLE SEARCHING A GAY FRIENDLY GUY, BI GIRL SEARCHING A STRAIGHT GUY OR A LESBIAN, IM 42 AND IM SEARCHING A WOMAN FOR TAKING CARE OF MY 2YEAR BOY. WTF qu’est ce que je fous ici.

La seule fille maigre du backpacker est californienne.

Au salon du backpacker, il y a un clochard qui sent le fromage. Il dort sur un canapé depuis que je suis arrivé.

Aujourd’hui j’ai visité mon second appartement à Melbourne. Il y avait 2 chambres ils étaient 8 dont 7 Chinois geeks qui se faisaient rissoler des tonnes de gousses d’ail dans une poêle.

Les Tasman sont des fous furieux sortis de leur campagne natale, ils se fringuent avec des sacs à patates et ont réservé tout le 3e étage du backpacker.

Hier soir au troisième étage du BackPacker un Tasman s’est réveillé en pleine nuit, a gueulé, lancé un extincteur, cassé une vitre, cassé un mur et s’est fait arrêter par 4 flics le poursuivant dans toute l’auberge. Il y a des trainées de sang partout dans sa chambre comme si on avait poussé un macchabée. C’est l’auberge la plus sécurisée de Melbourne, il y a des caméras partout.

Aujourd’hui j’ai mangé dans un resto Thai de Chinatown. J’ai juste pu manger 1 morceau de brocoli et j’ai la chiasse.

Aujourd’hui j’ai vu une Australienne maigre, le Vatican va déclarer ce que j’ai vu comme étant le plus grand miracle depuis la résurrection du Christ.

Parmi la ribambelle de loosers se trouvant à l’auberge les pires sont les Français. Tariq (ou Taré) est peut-être le champion. L’an dernier il est venu avec des tunes pour rester un an il a tout dépensé en 1 mois et a du se barrer. Cette année il est revenu avec 6000 dollars, en a perdu 2000 en boisson en 2semaine et a payé un billet d’avion 1000 dollars pour aller faire du fruit-picking de concombres au nord de l'Australie. Il a tenu 4heures à faire du fruitpicking et est revenu à Melbourne en pleurant. Les 3000 dollars restant lui on permis de manger,dormi et payer son billet d’avion de retour. Tariq retourne a Montpellier dans deux semaines en attendant il est obligé de manger des pâtes chinetoques à 1 euro et à laver la cuisine du backpacker pour pouvoir y dormir.

Parmi la ribambelle de loosers se trouvant à l’auberge les pires sont les Français. Bouteille de Bière éclatée sur la tête (me rappelle plus de son nom) est très bon. Il vit dans un Van Wolswagen, vient a l’auberge pour se faire cuire sa bouffe alors qu’il n’y habite plus, est venu en Australie pour y faire un BTS, mais quand il est arrivé il s’est aperçu que le BTS était trop cher et qu’il n’avait pas assez de tunes. Parfois il faut savoir rire du malheur des autres. Ah oui il parle aussi mal anglais qu’un breton aime enculer les vaches.

Ce matin, en descendant de son lit, Gunther (j’ai pas écouté quand il m’a dit son nom) s’est arraché la moitié de la peau de ses côtes sur l’échelle. Ce bâtard a allumé la grande lampe en gueulant et m’a taxé du cicatril et une compresse.

Les asiats sont crades et pissent dans les lavabos, je ne veux pas de coloc avec eux.

J’ai mangé de la vegemite, le plat du petit-déj australien. Un truc noir imbibé de sel et de levure de bière. Je suis mort malheureux en y goutant.

J’ai vu une Chinoise faire de l’internet aujourd’hui. Elle m’a quasi bruyamment pété dessus en rigolant avec ses copines et a continué à pianoter sur ses sites inutiles de chinetoque inutile. Je peux mourir heureux.

J’ai vu un Tasman se doucher aujourd’hui. Le mec rentre dans la douche, se passe un coup d’eau, ressort et va prendre le produit cheap pour se laver les mains dans les chiottes (le liquide rose fluo) et s’en met sur tout le corps et les cheveux. Il retourne à la douche et en sortant il s’essuye avec ses habits sales. Je peux mourir heureux.

Au backpacker il y a une Chinoise sumo qui ferait passer MR HONDA pour un pédé.

qu’est ce que je fous ici.


jeudi 26 juin 2008

Arrivée à Melbourne

L’aéroport de Singapour ressemble à une immense ville fantôme et j’arrive quand même à me faire voler mon sweat-shirt fétiche. Vraiment un sale race ces niaks. Je me suis fait empoisonné par une grosse singapourienne vendeuse de bols de soupes moisis. Une espèce d’immonde soupe aux relents de moule, remplie de fruits de mer, d’œufs, de piments et accompagnée d’une boisson « gelly » avec de la gelée marron dont la vendeuse me cachera volontairement les ingrédients. 

mardi 24 juin 2008

Go Go Tales!

« J’hésite, regarde au travers de la fenêtre et ne vois plus d’oiseaux dans le ciel. Juste des nuages semblant migrer vers d’autres cieux, assumant ainsi un rôle qui n’est pas le leur. Peut être que nous aussi c’est ce que l’on fait. Les voitures le long de l’autoroute filent dans les deux sens, elles se croisent un instant pour surement ne plus jamais se revoir. Et en marchant, à chaque fois que je dépasse un autre être humain, je me demande s’il existe des gens avec lesquels je pourrais me sentir bien, parler de choses et d’autres qui nourriraient mon esprit. Il est plus facile de s’occuper de l’autre, ce corps mortel capable d’ardentes étreintes, tandis que l’invisible n’est qu’inconnues. »

Des images de Go Go Tales me viennent en tête tandis que je savoure mes dernières heures en France. Film ô combien sublime qui représente la quintessence du cinéma de Ferrara. Je conçois l’art comme une perpétuelle évolution n’ayant pour but que de réaliser une œuvre aussi belle, aussi gentille, aussi vraie que Go Go Tales ! Ferrara c’est un peu Dostoievski qui aurait réussi à devenir un grand artiste. Suivait au film un débat avec une femme (Nicole Benez i think) parlant de Ferrara (une simple femme, qui plus est en tailleur n’est pas a même de parler de Ferrara c’est évident) qui ose dire qu’il ne se passe rien du tout dans ce film et que la majorité du temps est vouée a une critique sur des putes dansant dans un night-club et qu’en plus l’argent est omniprésent et domine tout le film tandis que Willem Dafoe dit à voix haute « Je m’en bas les couilles du fric je veux juste que tout continue ! ». Effarant. Grand film sur la souffrance d’exister, sur la vie comme non-évènement, car dans un monde ou tout est un perpétuel recommencement comment milles bonheurs pourraient être supérieurs à une souffrance. L’erreur serait de croire que Ferrara est un pessimiste. C’est un Schopenheurien, il aime l’humanité plus que tout et son cinéma n’a qu’un seul but : nous aider à survivre, à surmonter l’omniprésence de la souffrance et de l’ennui tout au long de notre existence. Et je repense à Willem Dafoe, impérial, allongé tel César, sa chemise italienne supra cool (je veux la même) ornée de boutons rouges et ce visage sculpté au burin comme si dieu avait immortalisé là l’acteur dans son meilleur rôle, un rôle de gentil. Aristote disait que durant la vie l’on apprend à devenir heureux, Schopenhauer que l’art est le seul baume aux maux de notre existence sans but. Chez Ferrara il y a un peu des deux. Je pars bientôt, là-bas, à plus de 16000 km de Paris. L’Australie m’apparait comme une dernière tentative vaine de croire en l’homme, de croire que Schopenhauer a tord ou du moins pas tout a fait raison. Je ne vais rien chercher là-bas, je m’enfuis c’est tout et je m’aperçois que je commets peut-être la plus grande erreur de ma vie. J’ai envie de parti de me faire oublier de devenir ce que j’ai toujours voulu devenir. De me démarquer. On a tous envie de se démarquer seulement, l’on ne s’en croit pas capable. Human Nature Sux.